Objectif :
Démontrer que la « pénurie » de 2005/2006 est la résultante d’une mauvaise gestion de la collecte de l’eau et de la gestion de l’eau en général :
les chiffres et observations suivants montrent comment la "pénurie" de 2005/2006( années de pluviométrie très faibles (jamais vu depuis 1947, début des premières mesures), aurait pu être évitée par une meilleure gestion de l’eau.
Et
Comment d’une gestion de l’eau irraisonnée et laxiste, couplée à un manque de rigueur et de compétence, on traverse un épisode de crise hydrique qui aboutit à un projet irréaliste et coûteux pour les citoyens et la collectivité.
Analyse des données Saur 2005/2006 et 2007/2010
En 2004/2005 la « pénurie » d’eau a été préparée par :
· Deux captages en vallon au lieu de 6 (abandon, et non création après essai positif)
· Fuites sur réseau (en 2006 l'effort d'entretien donne 3°/° de distribution en plus soit 15 000m3
· Pas de régulation de la consommation en 2004 par des arrêtés de restriction
· Pas de campagne d’économie d’eau, pourtant déjà en vigueur sur Lorient depuis les années 1990.
Captages en vallon dits « au fil de l’eau » 2005
Janvier /juin 2005 : Port York : 65 961 m3
Grands Sables : 63 241 m3
Total 129202 m3
Et il s’agit d’une année sèche !
Les captages Colety, Port Guen,Bordustard, Loqueltas ne sont ni exploités ni entretenus (Le Colety testé productif mais non exploité) Ils ont été abandonnés en 1994 et 1995.
Captages en vallon dits « au fil de l’eau » hiver 2005/2006 (remise en service ou création pour Le Colety; Port Guen, Loqueltas, Bordustard)
Port York :
octobre 2005 à avril 2006 143 819 m3
Grands sables :
octobre 2005 à avril 2006 131 140 m3
Colety :
décembre 2005 à avril 2006 133 140 m3
Port Guen :
décembre 2005 à avril 2006 110 000 m3
Bordustard :
janvier 2006 à avril 2006 54 285 m3
Locqueltas :
janvier 2006 à avril 2006 84 170 m3
Total de production 656 505 m3
La moyenne des productions des quatre captages non exploités en 2004/2005 auraient permis un apport de 177 000 m3 d’eau supplémentaire (année sèche) constat fait par la cellule de crise de 2005/2006 et plus particulièrement Mr Simon responsable du SDE à propos du potentiel des captages au fil de l’eau*.
Nota:un calcul de production des captages a été fait sur 2007,2008, 2009 pour vérification
L’effort sur les fuites de réseau fait en 2006 à permis de « gagner» 15 000m3 soit 15 j de consommation hors saison touristique. Cet effort est préconisé par les agences de l’eau depuis les années 1990, cf. Lorient.
Ces mesures simples, logiques, qui ont cours dans le département du Morbihan, auraient permis de passer l’été 2005 avec un stock minimum de 254 200m3
Ce qui aurait évité :
· L’approvisionnement de l’eau par bateau, coût 3 millions d’euros ?
· La distribution des bouteilles
· Le déclenchement du plan d’urgence départemental (coté à 100 000m3)
· Les dépenses liées aux unités de dessalement des Grands Sables qui au vu des relevés de la SAUR n’ont jamais servi à la sécurisation de la ressource en eau.
· L’aboutissement actuel du projet de dessalement qui consiste en un équipement « parapluie » inutile, polluant et coûteux.
Et pour nous forcer la main l'entretien en février 2011 au lieu de septembre 2010 d'un barrage, avant les pluies d'hiver, démontre encore une fois que l'on prépare la pénurie au lieu de gérer d'une façon responsable une ressource précieuse mais absolument pas rare à Belle île.
*Voir copie compte rendu de crise préfecture 2005/2006 dans dossier
*Calques de stocks des barrages et simulations."
Il est constaté au cours de l’entretien que le problème est celui de la gestion du stock d’eau avec le pic de consommation de l’été et non le problème de la pluviométrie
Le représentent de la DDTM nous rappelle qu'il a géré au nom de l'état la crise de 2005,il précise que pour lui ,à partir de 400 000m3 en automne nous sommes en situation de risque( ?)
Nous lui précisons que l'on à pris connaissance des compte rendus de crise 2005/2006.
Apres 1 h 20 d'échanges Mr le sous préfet nous précise qu'ils sont garants de la légalité et ont un avis d'expert à donner mais que la partie financière reste une prérogative des élus dans la limite de la cohérence comptable.
En conclusion nous demandons la dissociation des trois projets eau de mer, eau douce, assainissement en insistant sur la pollution à Kerzo, étant acquis que la préfecture a mis en demeure la CCBI d'intervenir à propos de la pollution à Kerzo (Sauzon).
Nous nous opposons à la partie dessalement du projet en demandant de lui substituer un travail sur les économies d'eau et les solutions pérennes (citernes, double réseau, récupération des eaux pluviales, arrêtés d'économies d'eau l'été.
Michelin François rapporteur le 17/02/2011
Nota : a été remis un dossier de documents explicatifs, courbes de consommations, pluviométrie 2000/2011, demandes de renseignements non fournis, etc.… et un CD avec l’étude d’impact, le plan Natura 2000,