REFLEXIONS SUR L USAGE DE L EAU
Les sociétés distributrices ont de plus en plus de mal à assurer la fourniture d'eau potable de qualité. Avec la dégradation progressive de nos ressources en eau, le traitement pour rendre potable l'eau captée a tendance à devenir plus cher. À ce sujet, il n'est pas inutile de rappeler le premier principe de la gestion durable de l'eau : « adapter la qualité de l'eau aux usages qu'on en fait ». Une personne n'a besoin que d’un maximum de 5 litres d'eau potable de haute qualité par jour. Pour les autres usages domestiques, on n'a point besoin d'eau de qualité potable, mais surtout d'eau douce, contenant peu de calcaire. L'usage des appareils pour améliorer la qualité de l'eau de distribution n'est autre qu'une application du premier principe de la gestion durable de l'eau. Ces appareils connaissent déjà et connaîtront encore un développement considérable. Le temps n'est sans doute pas loin où les municipalités finiront aussi par accepter les principes de gestion durable et, afin de limiter les dépenses, inviteront les sociétés distributrices à fournir non pas de l'eau potable pour tous les usages (ce qui n'est vraiment pas raisonnable), mais de l'eau de qualité inoffensive. Dans cette hypothèse, pour son eau potable chaque ménage utilisera un système de conditionnement domestique de l'eau.
Lorsqu'on ne dispose que de l'eau de distribution, souvent dure et surchargée en sels minéraux, la technique de l'osmose inverse semble être incontournable pour disposer de ces 5 litres d'eau biocompatible par jour…
Pour faire son eau non pas « potable », mais mieux : « biocompatible », le public aura donc recours à des appareils domestiques de conditionnement. Le marché de ces appareils est en train d'exploser. Cependant, la vente de ces installations répond avant tout à une finalité commerciale et pas nécessairement aux besoins réels du consommateur.
Ici aussi, fidèle à ses principes, le site EAUTARCIE, non lié à une activité commerciale, s'est fixé comme objectif d'informer le public sur les possibilités offertes par ces appareils et d'aider le consommateur à choisir le matériel le moins cher qui répond à ses attentes.
cf site Eautarcie http://www.eautarcie.org/03d.html
Gestion durable de l’eau
Adapter la qualité de l’eau à l’usage qu’on en fait (WC, lavages, arrosages, pompiers etc)
une eau biocompatible et vraiment potable pour 5 litres/pers/jour
Réfléchir à une nouvelle vision du « tout à l’égout » en séparant eaux grises et eaux de vannes ( les 20% d’eaux de vannes polluent les 80% d’eaux grises facilement épurables)
Récupérer l’eau de pluie plus facile à traiter que l’eau de ruisselements
Minimiser les pollutions donc les traitements
Encourager les cultures sans engrais, sans pesticides
Faire la promo des composteurs individuels et collectifs
Renoncer à épandre les boues d’épuration sur les champs mais les composter avec les déchets verts
Dépolluer les sols avec les broyats de branchage
Réfléchir à une autre façon d’inhumer les morts dans des cimetières écologiques
‘voir « Verger pour la métamorphose en humus »
Aerateur et plantes épuratrices dans les barrages
Incitation aux toilettes sans eau
Eau de distribution
Quels traitements
Médicaments ?
Eau de qualité biocompatible
PH neutre ou légèrement acide, Rh 28, peu minéralisée <50mg/l
L’eau de belle ile aujourd’hui PH 8,3 TDS 244mg/l
Démémorisée au vortex
Solutions d’économie
Baisser la pression
Tarif progressif
Double réseau public et/ou double réseau privé
Récupération eau de pluie dans citerne béton enterrée
Taxer piscine ou coupler permis à récupération d’eau de pluie en citerne
Utilisation eaux de douche dans les wc
Information
Evitez le gaspillage
Douche/bain
Lavages inutiles /machines a moitié pleine/véhicules/
DE QUELLES ECONOMIES PARLONS NOUS ?
Financières
Moins de pollution
Moins de traitements
Moins de fuites ( réseau privé/public)
Moins de consommations
1
Quelles différences entre gestion et gestion concertée de l’eau à BI
Tenir compte dans la gestion des avis de tous les secteurs
2
Pensez vous que tous les acteurs concernés soient représentés
Agriculteurs maraichers pas seulement éleveurs
Usagers
3
Mon rêve pour Belle Ile
Reprise de l ‘Eau en régie municipale
Obligation de citerne pour toute construction nouvelle et aide pour l’équipement des maisons anciennes
Fourniture de deux sortes d’eau une de qualité biocompatible, l’autre épurée de qualité inoffensive
Le 13 mai 2014, François Michelin et Michou Delboy recevaient une trentaine étudiants en BTS gestion de l'eau au Rheu (ille et Vilaine) ainsi que trois de leurs professeurs. Ils souhaitaient nous entendre à propos de notre lutte contre l'inutile projet d'usine de dessalement et les incidences d'une prise de conscience des enjeux de l'eau avec l'évolution des usagers et des usages sur Belle île en mer. Nous nous sommes retrouvés sur le site des Grands sables où nous leur avons présenté notre association, puis les unités (im)mobiles de dessalement, en fonction depuis 2006 essentiellement pour le maintien en état de l'installation Ensuite, nous sommes allés voir le captage des Grands Sables qui a été rénové. La rencontre s'est terminée par la visite de la maison de Michou Delboy dont la gestion de l'eau est écologique, responsable et autonome
Eaux du Morbihan (voir l'article du Télégramme ci-dessous) se félicite de son travail, le président de la communauté de communes les félicite de leur travail, Mr Bannet , maire de Locmaria les félicite de leur travail...
A part ç, une augmentation des tarifs de 1,3% pour 2014 et l'aménagement des 6 captages (photos à suivre) avec des seuils d'écoulement minimum et des passages à anguilles.
Un véritable effort de gestion de l’eau des pompages a été fait (nous le demandions depuis trois ans), il reste :
- à valoriser les forages existants
- à entretenir les abords et clôturer pour éviter les pollutions diverses liées à la proximité des routes
-à améliorer les conduites (diamètre, parcours et dimensionnement des pompes),du pompage au barrage
- à continuer les campagnes d’économies d’eau( favoriser l’installation de citernes de récupération d’eau de pluie correctement dimensionnées).
- à appliquer le décret de protection des captages de Bordustard, Port Guen et Loqueltas qui est en attente depuis 3 ans
En ce qui concerne le dessalement, un bureau d'étude ISL étudie les débits des vallons : le rapport sera rendu en 2014 (je pense en avril après les élections?...)Sur leur site, ils proposent un logiciel"GESRES" mais quelles données seront rentrées?
« Se pose la question de création d'autres pompages en vallons » (Françoise Jouhanno, directrice d’Eau du Morbihan le 19 décembre 2013)
Constat sur la qualité de l’eau du robinet par Eau du Morbihan
« Est constaté que l'eau est chargée en matières organiques »
« Les taux en THL sont déjà limite à la sortie de l'usine (voir la définition sur internet »)
« Etat parfait de l'unité de dessalement des Grands Sables » ...?
Vous pouvez consulter le rapport de fonctionnement 2013 sur le site d'eau du Morbihan lorsqu’il sera en ligne .
Malgré une année « sèche » avec 510 mm de précipitations en 11 mois il n’y a pas eu de « pénurie » Comment ont ils fait en 2004-2005-2006 ?, la réponse est dans la photo de la déclaration de travaux affichée aux Grands Sables ci dessous: le reliquat n’est qu’une erreur de gestion à 1million d’euros ou plus…
Commentaires un peu salés :
Un petit rappel : si « les investissements n’ont pas d’incidence sur la facture d’eau » par le biais du partenariat public/ privé ou public/société publique de droit privé, ce sont nos impôts directs et indirect (dont TVA à 20%) qui sont utilisés et échappent à tout contrôle citoyen (Nicolas Cori et Catherine Le Gall dans leur livre « Dexia une banque toxique » qualifient ces sociétés de "nouveaux emprunts toxiques").
Face à des agriculteurs du Grand ouest il a été dit que « le financement d’ une usine de dessalement à Belle île utilisait en partie des subventions du SDAGE Bretagne Pays de Loire » Notre vigilance ne doit donc pas se relâcher face aux « grands et petits travaux inutiles ».
LES CERVEAUX SONT A L' ARRET JUSQU'AUX ELECTIONS
• si le dessalement est abandonné: cela pénalise les sortants qui ont bien mérité, d’après le préfet.
• si le dessalement est adopté: au vu de son inutilité flagrante, cela pénalise les sortants et peut créer un questionnement désagréable lors de la réunion électorale.
Compte rendu de la réunion du 8 octobre 2013 à Eau du Morbihan, bureau situé dans un bâtiment neuf partagé avec l’association des maires du Morbihan (vous avez dit lobbying !!)
Nous, Perrine Barray et François Michelin co-présidents de l’association, sommes reçus par Monsieur Kergueris,le président et Madame Jéhanno, la directrice.
Il est rapidement apparu que la réunion ressemble davantage à une confrontation qu’à une réunion de travail en commun, le ton est tendu mais cordial sauf lorsque nous précisons que de prime abord, nous ne croyons pas à leurs discours plus politiques que scientifiques.
Eaux Douces rappelle que "la pénurie" de 2005 qui motive le projet de dessalement, est une erreur de gestion de l’eau et un défaut de surveillance; même Thomas Chiron dans sa thèse parrainée par le directeur du SDE ex-Eau du Morbihan, reconnaît que l’augmentation de la surface de collecte des eaux de ruissellement reporte le risque d' "une année sur 13 à une année sur 35 avec une consommation de 700 000m3"(page 82 de la thèse), La consommation régulée de l’eau à Belle île est actuellement 430 000 m3 et la surface de collecte est passée de 10km2 à 24 km2 en 2006 .
Pournous le dessalement est inutile aussi bien aux Grands Sables qu’à Bordilla, il doit être réservé aux pays qui en ont réellement besoin.
Le coût d’exploitation du dessalement, jamais dévoilé, plus le coût d’ une barge sur zone pour le pompage, ressemble à de l’amateurisme,et les dégâts écologiques de pollution maritime se rajoutent à un état alarmant des eaux côtières.
Eau du Morbihan nous assure qu’il s’agit simplement d’un transfert des unités des grands sables à Bordilla et que les deux unités sont en parfait état et que la filière dessalement est abandonnée ( !!)
Eaux Douces : pourquoi en juillet à Bangor parlaient-ils d’un démarrage du dessalement à 400 000m3 de stock et que dans un article du télégramme du 21 septembre dernier, Ronan Le Goaster vante la solution dessalement made in Belle-Île ?
Eau du Morbihan Le prix du projet n’est pas défini : l’étude le dira.
Un bureau d’étude doit faire une étude de modélisation de la ressource face à la demande… (la dernière étude prévoyait 700 000m3 de consommation en 2010 !).
L’encouragement à l’installation de citernes ne fait pas partie des objectifs de Eau du Morbihan(ils considèrent que cela relève de la volonté des élus locaux) ils n’ont pour mission que la production et la distribution
Production: " On tire sur les réserves parce qu’il y a de la demande"
Distribution : "Obligation d’amener de l’eau à 300 000 abonnés "
Il n’y a pas de date de retransmission de l’étude aux usagers.
Durée de la réunion : 1 h
En conclusion
Nous pensons que la décision a été prise dés 2010 et que contrairement à une consommation raisonnée, la quantité d’eau produite suivra la consommation, quelle qu’en soit la demande...
Que Mr Kergueris parle systématiquement d’une usine de dessalement tout au cours de l’entretien.
Quoique ancien député de Belle île il ne se rappelle pas les noms du barrage de Borfloch et de la plage des Grands Sables..
Citation d’Eau du Morbihan
" Nous devons installer le dessalement afin que s’il y a un problème d’approvisionnement, on ne nous reprochera pas de ne pas l’avoir fait, sauf si des contraintes techniques ou environnementales nous en empêchent "
" On étudie la nécessité du dessalement "
La réunion d’information du 10 juillet dernier à Bangor a aussi été une confrontation et donc un échec pour quatre raisons :
-la réunion publique organisée par la CCBI était mal préparée
-un ressenti de la directrice qui a pris les remarques (il est vrai parfois violentes) des différents participants comme une attaque personnelle.
-méconnaissance de l’historique du conflit
-une prise en main de la production de l’eau à Belle-Île trop récente pour en connaître les tenants et aboutissants.
Nota bene: ils restent préoccupés par les 200 adhérents de l’association.
Pour Eaux Douces : Perrine Barray et François Michelin
le 10 juillet 2013 à 18 h 30 à la salle des Fêtes de Bangor
En juin 2010, à la suite de la décision de la CCBI, Communauté de communes de Belle-Île-en-Mer de construire une unité de dessalement et à son refus de donner des précisions sur le prix de l’investissement, son utilité, les risques de pollution en amont : 3 km de canalisation d’eau de mer et en aval : 4 km de canalisation de saumures polluées de produits chimiques nécessaires au dessalement. Nous avons créé l’association Eaux douces. Après des démarches officielles, et grâce à des informateurs et des associations aux niveaux local, départemental et régional nous avons récupéré les projets et les évaluations budgétaires.
Dossier documentaire
Conseil général du Morbihan, Saur, Eaux du Morbihan, industriels construisant des usines de dessalement, Sogreah, association Eaux et rivières de Bretagne etc. : tous les documents sont disponibles à l’association et sur son site.
Nous avons constaté que le problème de l’eau à Belle île est un problème de gestion d’une ressource existante et pérenne et pas un problème de rareté ou de pénurie.
Nous affirmons que :
– La pénurie n’existe pas (erreur de gestion, et d’entretien des captages par la SAUR, absence de surveillance des mairies et de la CCBI). Ce sont ceux qui ont fait l’erreur qui la masquent et proposent le dessalement.
- Les unités de dessalement n’ont jamais fonctionné utilement : mise en marche en avril 2006 alors que les barrages étaient pleins, précipitations suffisantes depuis 2006 (cf. relevés hebdomadaires de la SAUR de 2005 à 2010)
- La collecte d’eau par les trois barrages et les 6 captages permet l’approvisionnement des usagers même en année peu pluvieuse, (cf. relevés de la SAUR, données pluviométriques, compte rendu préfectoral sur le suivi de la crise de 2005 à avril 2006).
- Un dimensionnement des pompes en vallons et des canalisations de collecte des vallons amélioreraient cette collecte (compte-rendu annuel de la SAUR de 2005 à 2010 propositions au gestionnaire)
Depuis trois ans nous demandons :
Une vraie politique d’économie et de gestion respectueuse de l’eau
L’entretien des ouvrages à l’automne et non pas au printemps
L’examen de la valorisation d’autres captages en vallons
Arrêtés municipaux et règlements prescripteurs au niveau des mairies et de la CCBI :
Pas de piscine individuelle,
Citernes d’eau de pluie pour les constructions neuves avec proposition d’utilisation et particulièrement les bâtiments publics (un bassin de rétention n’est pas une utilisation de l’eau de pluie).
Nous saluons la mise en place d’une campagne d’économie de l’eau faite actuellement par la Maison de la Nature CPIE grâce des subventions départementale et communale (obligation du Grenelle de l’environnement) mais qui dit subvention dit fragilité du projet et obéissance au donateur qui est par ailleurs le promoteur du dessalement.
Aujourd’hui :
La gestion de l’eau est confiée en totalité à Eau du Morbihan (syndicat départemental) qui est une structure publique de droit privé, gérée par un CA constitué en partie par des conseillers généraux. Elle est opaque pour l’usager avec un montage de techniciens sachant et une centaine d’élus subissant. Un site a été ouvert http://www.eaudumorbihan.fr mais il est actuellement vide.
Le projet d’unité de dessalement redémarre avec une étude complémentaire faite par une structure , la SOGREAH qui a changé de nom et qui a relancé, à la demande d’Eau du Morbihan, un appel d’offres pour une étude de faisabilité.
Le contournement : la pompe à port Guen est remplacée par une pompe sur barge, le rejet en mer n’est pas résolu ou du moins pas connu, le prix de l’investissement est tenu secret.
Qui dit société à statut privé, dit pas d’obligation d’enquête publique ni de consultation de la population.
À Belle-Île l’eau est privatisée par les élus et une société publique de droit privé ! Un comble.
En conclusion
Le projet est politique et commercial
Il vise à faire payer aux usagers de l’eau du département une unité de dessalement vendable aux communes touristiques de France
Il vise sous couvert d’une alarme à faire changer les lois par un décret autorisant l’utilisation, la transformation et la vente de l’eau de mer après dessalement.
Il vise à faire profiter les élus du département d’un effet de « modernité » et de « sauvetage » surtout profitable à leur carrière politique.
Nous sommes en période électorale pour deux ans, c’est à chacun de questionner les élus locaux, départementaux, régionaux et nationaux au cours de leur campagne et d’exiger des réponses qui les engagent.
En ce qui concerne la gestion de l’eau, la parole des élus locaux favorables au dessalement, en contradiction avec la politique générale de gestion raisonnée de l’eau, n’est plus crédible.
François Michelin coprésident de l’association Eaux douces
Perrine Barray coprésidente de l’association Eaux douces
Michou Delboy, trésorière de l’association Eaux douces
« Qui paie décide »
En politique : la parole n’engage que celui qui l’écoute